L’atmosphère qui règne durant les mois d’hiver dans la station balnéaire de Great Yarmouth, sur la côte est de l’Angleterre, est d’une mélancolie surréaliste. Ses aires de jeux, fouettées par les vents de la mer du Nord, et ses clubs de vacances, vidés de leurs occupants, sont si déserts qu’il est difficile de les imaginer autrement.
Dans ce décor factice, tout est gris et les rares personnes qu’on y croise semblent résignées. Comment dès lors ne pas s’interroger sur le sens de ce qu’on valorise comme « civilisation des loisirs » ?