Matthieu Gafsou aborde Israël et la Palestine comme autant de questions auxquelles il ne faudrait pas répondre. Les paysages architecturés qu’il photographie nous laissent un étrange sentiment de fausse existence et d’inachèvement structurel, mais leur pouvoir symbolique est fort. Entre désir d’ancrage et politique d’occupation des sols, les bâtisses jaillissent des terres arides et inhospitalières, mais conservent l’apparence d’un mirage. Illusion de la réalité ou réalité de l’illusion ? Seule certitude : lorsqu’il passe dans le prisme photographique, le réel se déforme et perd son objectivité.